Marlène Jobert fêtera bientôt son anniversaire. Voilà une occasion de rendre hommage à l’actrice star qu’elle a été dans les années 1960 et 1970 en revenant sur 5 de ses films. Si vos Petits-Enfants connaissent certainement sa voix à travers les contes qu’elle s’est plu à écrire et reprendre dans une autre carrière, savent-ils qu’elle a été une actrice très en vogue ?
Un début de carrière artistique difficile pour Marlène Jobert
Entre 1966 et 1989, Marlène Jobert a tourné une trentaine de films pour le grand écran avec les plus grands réalisateurs. Jean-Luc Godard, Claude Lelouch, Claude Chabrol, Maurice Pialat, font, entre autres, partie des hommes qui ont pu la diriger sur scène.
Et pourtant, ce ne fut pas chose facile au début. Saviez-vous qu’en 1962, alors que Marlène Jobert n’était pas encore connue du grand public, elle a eu un très grave accident de voiture qui l’a complètement défigurée ? La chirurgie esthétique lui a littéralement sauvé la face : qui pourrait prétendre que les stigmates de la cicatrice de 12cm qui la balafrait alors sont visibles ?
5 films à voir ou à revoir… avec vos Petits-Enfants ?
Parce qu’il faut bien faire des choix, voici notre sélection de beaux films où l’actrice joue face caméra avec les plus grands du genre, principalement durant la décennie 1970. Elle met ensuite un frein à sa carrière pour s’occuper de ses jumelles, nées en 1980. On verra donc moins souvent Marlène Jobert à l’affiche, jusqu’à ce qu’elle se lance dans un autre genre de carrière à la fin des années 1980.
1- Le voleur, réal. Louis Malle, 1967. Rôle joué par Marlène Jobert : Broussaille.
Élevé et dépouillé de sa fortune par son oncle, Georges Randal (Jean-Paul Belmondo) s’est ensuite vu refuser la main de sa cousine, Charlotte (Geneviève Bujold), promise à un plus riche parti. Pour se venger, il cambriole les parents du fiancé. C’est ainsi qu’il commence une brillante carrière dans le milieu, devenant un as de la cambriole.
2- Le passager de la pluie, réal. René Clément, 1970. Rôle joué par Marlène Jobert : Mélancolie Mau
Dans la banlieue de Marseille, Mélancolie Mau, surnommée « Mellie », s’ennuie dans sa grande maison isolée en bord de mer en l’absence de son mari, pilote de ligne. Lorsqu’un inconnu pénètre chez elle un soir et la viole, la jeune femme, terrorisée, parvient à abattre son agresseur avant de se débarrasser du cadavre. Le lendemain, elle fait connaissance du mystérieux Harry Dobbs (Charles Bronson), un Américain qui semble connaître son secret…
3- Nous ne vieillirons pas ensemble, réal. Maurice Pialat, 1972. Rôle joué par Marlène Jobert : Catherine
Jean (Jean Yanne), la quarantaine, est un éternel enfant doublé d’un cinéaste raté. Marié depuis de nombreuses années, il ne peut se résoudre à quitter sa femme pour sa jeune maitresse qu’il côtoie depuis six ans : Catherine. Pourtant amoureux de cette dernière, son comportement et leurs violentes disputes les éloignent un peu plus chaque jour. Jusqu’à ce que Catherine lui annonce son mariage avec un autre homme. Jean, impuissant face à cette situation, n’a d’autre choix que de la voir sortir de sa vie.
4- Pas si méchant que ça, réal. Claude Goretta, 1974. Rôle joué par Marlène Jobert : Nelly.
Pierre (Gérard Depardieu) est artisan ébéniste dans la petite fabrique de meubles de son père. Ce dernier, victime d’un malaise cardiaque, doit cesser ses activités. Le jeune homme reprend donc l’affaire familiale et découvre que l’entreprise est au bord de la faillite. Pour payer les ouvriers et tenter de sauver l’ébénisterie, Pierre décide de braquer des banques et autres bureaux de poste. Nelly devient sa complice suite à un holdup…
5- Folle à tuer, réal. Yves Boisset, 1975. Rôle joué par Marlène Jobert : Julie Bellanger
Julie Ballenger a séjourné pendant cinq ans en clinique psychiatrique. Guérie, elle est placée comme gouvernante du petit Thomas Mostri (Thomas Waintrop), héritier d’une immense fortune gérée par son oncle, un riche industriel de Neuilly. Au cours d’une promenade ils sont enlevés par un tueur à gages. Les kidnappeurs font écrire à Julie une lettre qui la désigne comme coupable du rapt. Julie parvient à fuir avec l’enfant. Une traque haletante commence.
Une récompense pour sa belle carrière d’actrice
Celle qui a refusé un rôle dans le film Huit femmes, et qui n’est plus passée que très occasionnellement dans des téléfilms, a tout de même reçu un César d’honneur en 2007, récompense remise par son ami Claude Brasseur. Comme quoi, le septième art ne l’a pas du tout oubliée !