Armelle, 76 ans
Je suis Grand-Mère de deux Petits-Enfants, deux merveilles que je dois à mon fils unique, Marc, avec qui j’ai la chance d’entretenir depuis son tout jeune âge une relation fusionnelle.
Ensemble, nous avons partagé des moments inoubliables, des moments qui ont fait de moi une maman fière et épanouie.
Malgré tout, il y a bien une ombre au tableau.
En effet, mon fils et moi sommes séparés de plusieurs milliers de kilomètres et cela depuis près de 5 ans où il a trouvé un travail à l’étranger. Malgré nos échanges quotidiens, c’est un manque immense puisque je ne revois Marc et sa petite famille qu’une fois par an, pour les fêtes de fin d’année.
Rassurez-vous, je ne suis pas seule non plus le reste de l’année et loin de là.
Je me considère même comme chanceuse car j’occupe une résidence que je ne quitterai pour rien au monde. Un endroit chaleureux, situé dans un quartier paisible et où je suis entourée d’autres Grands-Parents avec qui, au fil du temps, j’ai noué des relations amicales. Le reste de l’année, ma famille, ce sont eux. Ils parviennent si bien à combler le manque qui m’habite.
Nous sommes fin octobre 2019 et bien que je tente de faire bonne figure, mon fils et mes Petits-Enfants me manquent terriblement. Je compte les jours qui nous séparent de nos prochaines retrouvailles, et bien que je puisse compter sur le soutien indéfectible des autres résidents, dans mon fort intérieur, je sens bien que le manque commence à prendre le dessus.
Mais à des milliers de kilomètres de-là, une surprise de taille se prépare. Mon fils est au-dessus de l’Atlantique, dans un avion. Il est sur le point de venir me retrouver !
Quelques heures plus tard, l’interphone de mon appartement sonne… Et moi qui n’attendais personne, croyez-moi les retrouvailles furent à la hauteur de la surprise, simplement inoubliables !
Le plus beau, c’est qu’il ne s’agissait pas d’un simple aller-retour en coup de vent. Marc est là en mission pour son travail pendant une dizaine de jours ! Et chance incroyable, son bureau est à quelques mètres de ma résidence. Nous avons donc pu dîner ensemble tous les soirs dans les charmants bistros autour de la résidence, déguster les meilleures clémentines de mon primeur, faire un tour chez le gentil libraire du quartier … Non, je crois pouvoir dire que Marc ne s’est pas ennuyé une seconde et a pu profiter de la richesse du quartier qui m’entoure.
Et surtout, j’ai enfin pu présenter mon fils aux nouveaux résidents qui ont enfin pu mettre un visage sur son prénom…
Je parle tellement de mon fils unique et de ses enfants qu’ils ont été heureux de pouvoir échanger avec lui.
J’espère simplement pouvoir le retrouver à nouveau dès que les conditions sanitaires nous le permettront !