À l’occasion des la journée internationale des droits des femmes, Grand-Mercredi vous partage des belles histoire de solidarité féminine en famille.
1 – Julie, 22 ans et Elisabeth, 69 ans : “sans ma Grand-Mère, je ne sais pas si j’aurais eu mon bac”
“Quand j’étais au lycée, j’avoue que ça ne se passait pas très bien pour moi. Jusqu’à la première, tout allait très bien. Mais j’ai changé de lycée pour ma terminale, et je me suis retrouvée dans une classe où je ne connaissais personne et je n’ai pas réussi à m’intégrer correctement. Et puis, assez vite, les autres élèves ont un peu fait de moi leur tête de turc. J’entendais des conversations sur moi, “elle est nulle, elle est grosse…”. Beaucoup de méchancetés par rapport à mon poids surtout. J’étais tellement mal, que j’ai perdu confiance en moi, et moi qui était bonne élève, j’ai totalement décroché. Mes notes ont chuté au deuxième semestre. Mes parents étaient inquiets, mais je n’arrivais pas à leur parler. Et puis un jour, c’est ma Grand-Mère qui m’a prise à part. Nous avons toujours été très proches, et j’avoue que j’ai eu plus de facilité à lui confier mes peines. J’avais besoin que quelqu’un me pose des questions. J’ai raconté à ma Grand-Mère ce qu’il se passait à l’école, mais je lui ai fait promettre de n’en parler à personne. Elle a été géniale. Elle n’a rien dit à personne, mais elle m’a appelée tous les jours, et quand elle ne pouvait pas, elle m’envoyait des sms. Deux fois par semaine, elle est venue à la maison, après les cours, pour me forcer à réviser. Mes notes sont remontées, petit à petit, mais j’appréhendais l’épreuve du bac. Pour les révisions, je suis allées passer deux semaines chez elle. Elle a passé des heures à me rassurer, à me faire réviser, à m’encourager et me complimenter.
J’ai obtenu mon bac avec mention bien. Une grande fierté, que je dois sans aucun doute à la patience et à l’amour de ma Grand-Mère. Sans elle, je n’aurais jamais osé me lancer dans ma passion, la mode, qui est un milieu hostile aux personnes en surpoids. Mais là aussi, elle m’a poussée, et aujourd’hui, je suis plus épanouie que jamais. Ne cessons jamais de nous soutenir entre femmes !”
2 – Marine, 31 ans, et Sabine, 58 ans : “ma mère m’a aidée à accomplir mon rêve”
“Depuis que je suis toute petite, je n’ai qu’un rêve : faire le tour du monde à la voile. Mon prénom a sans doute conditionné mes envies (rires). Sauf qu’un tour du monde à la voile, ça se prépare. Il faut de l’argent, du temps, et du soutien. Ma mère a toujours été très attentive à mes envies. Elle m’a inscrite à des stages de voile très jeune, j’ai donc pu faire un peu mes armes. En grandissant, ce rêve ne m’a jamais quitté. Après le bac, j’ai voulu mettre les voiles, mais je n’avais pas d’argent et probablement pas assez d’expérience. J’ai donc entamé des études d’agro-alimentaire, en attendant de pouvoir vivre de ma passion. Pour les vacances d’hiver, Maman m’avait organisé une surprise incroyable : un couple de ses amis, que je connaissais très bien, s’apprêtait à faire une transatlantique, et Maman m’avait réservé une place à bord ! J’ai donc pu effectuer une première vraie traversée. Une expérience incroyable, pour laquelle je ne remercierai jamais assez ma mère. A la fin de mes études, l’envie de partir me démangeait encore. J’ai donc décidé de me lancer. Tout le monde m’a traitée d’allumée et pensait que je n’y arriverais jamais. Mon père a même refusé de me parler pendant quelques temps, il trouvait que je prenais trop de risques. Mes amis me croyaient complètement folle et ne pensaient pas une seconde que j’allais vraiment le faire. La seule personne qui a vraiment cru en moi, c’est ma mère. Elle a lancé une cagnotte sur Internet, qui m’a permis de récolter les fonds nécessaires à l’achat d’un bateau. Elle m’a aidée à le retaper, par tous les temps, elle était là. Elle n’a eu de cesse de m’encourager, de me rappeler que j’étais la plus forte et que je devais aller au bout de mon rêve.
Elle m’a même aidé à trouver mon coéquipier, Martin, qui rêvait comme moi de faire le tour du monde. Quand nous avons quitté le port de Lorient, on ne faisait pas les malins… Maman était là, évidemment. C’est vraiment mon roc, c’est elle qui m’a poussée dans cette aventure, qui s’est avérée être la plus belle de ma vie. Sans ma mère, je n’aurais jamais eu le courage de me lancer. Maintenant, je suis maman à mon tour, et j’espère que maman soufflera autant de courage sur ma fille.”
3 – Pauline, 72 ans et Félicie, 50 ans : “ma fille m’a aidée à surmonter mon divorce”
“Quand j’ai annoncé mon divorce à mes enfants, leur choc a été assez intense. En même temps, après 35 ans de mariage sans tâche avec mon mari, c’était normal qu’ils soient surpris. Mes deux fils ont eu besoin de digérer, et ils ne nous ont plus adressé la parole, à leur père et à moi, pendant quelques mois. J’étais très sûre, pour ma part, du choix que j’avais fait, mais la transition a tout de même été rude. J’ai dû réapprendre à être seule et à ne dépendre de personne, et ce n’était vraiment pas évident. Nombreuses ont été mes amies qui n’ont pas compris mon choix, et elles m’ont un peu laissée tomber à ce moment-là. Entre elles et mes fils qui ne me parlaient plus, je n’avais plus beaucoup de monde vers qui me tourner. Heureusement, ma fille a su trouver du temps et de la patience pour me soutenir dans ce moment de transition.
Elle a organisé son temps de manière à en passer suffisamment avec moi pour que je ne me sente pas seule. Une fois par semaine, on dînait ensemble, et le week-end, on passait un après-midi toutes les deux ou avec ses enfants. C’était une super période, où nous nous sommes vraiment rapprochées.
Petit à petit, mon entourage a commencé à digérer la nouvelle, et j’ai à nouveau passé du temps avec mes amies et mes fils. Ma fille n’a rien lâché, elle a quand même continué à passer beaucoup de temps avec moi. Elle a organisé tout mon déménagement, dans un nouvel appartement, près de chez elle.
Et puis, quand j’ai rencontré Pierre, mon nouvel amoureux, elle a été incroyablement accueillante avec lui. Sans elle, je ne sais pas si j’aurais eu autant de force pour commencer ma nouvelle vie. Et donc si j’aurais pu retrouver l’amour aussi simplement.
Aujourd’hui, nos liens sont plus forts que jamais, et nous avons continué ces petits dîners hebdomadaires en tête-à-tête. Je n’oublie pas de remercier mon gendre, qui a été aussi très compréhensif et a accepté que Félicie passe autant de temps avec moi. Comme quoi, la solidarité féminine, ça se joue aussi avec les hommes !”