Nous avons longuement hésité entre tragédie ou ironie du sort.
Depuis quatre ans Grand-Mercredi clame haut et fort à tous les grands-parents ô combien leur rôle est sacré pour nos jeunes enfants, pour les valeurs de transmission, pour les économies des parents.
Quatre années que Grand-Mercredi vante leur dévouement, leur disponibilité, leur présence incontournable et les définit auprès de tous comme les piliers de l’entraide familiale.En l’espace de quelques jours, notre discours à leur attention a étrangement évolué : ”Restez chez vous et surtout ne vous approchez pas de vos petits-enfants!”.
Et à nos clients, annonceurs, partenaires : “ Coupons les campagnes de communication, les investissements, toutes formes de collaboration, on reprendra quand tout sera derrière nous!”.
Puis, le 16 mars au matin, toujours sonnée mais définitivement mobilisée, comme portée par une énergie nouvelle, prête à retourner au combat telle un boxeur qui n’aurait pas tout donné, Sophie Gaillet (Fondatrice de Grand-Mercredi) s’est levée a sonné la révolte.
“Dans un contexte aussi anxiogène, et alors que chacun doit faire face à des contraintes organisationnelles chaque jour un peu plus strictes, nous ne pouvons pas encourager nos équipes à baisser les bras et leur demander d’assurer le service minimum pour gérer au mieux la décroissance…”, explique cette jeune entrepreneuse.
“Au contraire : impliquons-les davantage dans un projet nouveau, qui donne du sens”, ajoute-t-elle.
Continuer d’entreprendre dans un tel contexte, c’est aussi une question de responsabilité et d’obligation. L’obligation de se dépasser et de garder une vision claire du chemin à suivre. La responsabilité d’insuffler chaque matin à son équipe une motivation nouvelle et la volonté de continuer à jouer collectif.
Les femmes et les hommes qui font le choix de s’engager dans des TPEs, des “start-ups”, le font surtout “pour des raisons de conviction, pour donner du sens à leur quotidien, pour vivre au plus près ce qu’un chef d’entreprise a dans les tripes”, confie Stéphane, qui a rejoint Grand-Mercredi l’année dernière.
“Mais il faut rester prudent quant aux attentes placées dans la personnalité des entrepreneurs : une déception, un désaccord sur la stratégie ou la politique menée, et c’est la productivité qui en est immédiatement impactée! “, ajoute-t-il.
C’est forte de ces convictions profondes, et avec une parfaite cohérence entre ses ambitions et celles de son équipe, que la direction de Grand-Mercredi a présenté le 18 mars une feuille de route innovante et engageante afin de continuer à avancer et de faire ce qu’elle sait faire de mieux : parler aux millions de Grands-Parents qui l’écoutent et essayer de répondre du mieux qu’elle peut à leurs attentes.
“Certes, nous devons rester chez nous. Mais nous ne pouvons pas rester sans rien faire”.
Accompagner tous les Grands-Parents, se tenir à leurs côtés et rester à leur écoute pendant le confinement : telle est la mission de Grand-Mercredi.
- Les “jeunes” Grands-Parents qui s’occupent de leurs Petits-Enfants (+20%)
- Les Grands-Parents confinés chez eux, loin de leurs Petits-Enfants, qu’il faut occuper, divertir et rassurer.
- Les Grands-Parents fragiles, isolés, parfois même en détresse, auxquels il convient de venir en aide et d’apporter notre soutien le plus total.
Chez Grand-Mercredi, les paroles étant en règle générale suivies par des actes (on essaie!), nous avons créé une nouvelle société : Grand-Mercredi à la Maison.
En l’espace d’une semaine, nous venons de :
- Lancer un nouveau site internet pour animer la vie de famille à distance.
- Créer une libre antenne de témoignages de tous les Grands-Parents partout en France
- Imaginer de courts programmes de formation au dessin, au numérique, au code de la route, etc… rien que pour les Grands-Parents.
- Organiser une dictée-confinée géante à laquelle un nombre incalculable de Grands-Parents a participé. Nous avons déjà reçu plus de 52 000 copies. Petite pensée pour les correcteurs…
- Livrer dans plus de 340 établissements des lettres “BONJOUR CHEZ VOUS” pour les personnes isolées, qui doivent conserver la notion du temps, un peu de mobilité et surtout être stimulées intellectuellement.
Et, comme le répètent nos chers hommes politiques à longueur de journée : “Ce n’est que le début!”.
Depuis une semaine, chez Grand-Mercredi :
Un nouveau mantra a vu le jour : “Tous chez soi, tous ensemble, tous utiles”.
Un nouveau mécanisme d’entraide entre nos salariés a été mis en place : ceux ayant des enfants se font aider par ceux qui n’en ont pas.
Une nouvelle culture d’entreprise a vu le jour : tous ceux ayant des talents cachés, c’est le moment de les révéler. Champion d’échecs, chef cuistot, polyglotte, conteur d’histoires, mettez-vous à nu et faites profiter tous ceux qui en ont envie de vos talents.
Une nouvelle politique commerciale s’est affirmée : “ Ce n’est pas business first mais c’est clients first”.
Enfin, un tout nouveau sentiment est né, pour nous fondateurs de Grand-Mercredi : la Gratitude.
Pour cette mini-révolution en marche, Sophie Gaillet souhaite remercier l’ensemble de ses collaborateurs, leur réaffirmer sa plus grande confiance et leur rappeler que, sans eux, rien ne serait possible.
“Pour tout ça : merci, vous êtes des soldats!”, conclut-elle.
