« Sans jardin, mes Petits-Enfants sont confinés dans 41m². »
Depuis le début du confinement, je suis moins inquiète pour ma santé que pour celle de mes deux Petits-Fils, Jules et Louis. Il faut dire qu’il y a de quoi. Eux sont confinés depuis des semaines dans un minuscule appartement. Un rez-de-chaussé, mal exposé, sans le moindre accès à un espace vert. Ils n’ont même pas un petit balcon pour s’aérer ou applaudir le personnel soignant.
Je m’inquiète et je me sens coupable. En effet, avec mon époux, nous avons la chance d’habiter un pavillon avec jardin et nous ressentons moins les effets néfastes de cet enfermement quotidien.
Je suis pleine de regret car, dès l’annonce du confinement, j’avais proposé à ma fille d’emménager chez moi avec Jules et Louis. J’avais pourtant insisté lourdement, mais elle qui est si indépendante, n’a jamais voulu en entendre parler.
Et aujourd’hui, après 4 semaines de confinement, je sens que mes Petits-Enfants ne sont pas en forme. Ils sont à un âge où ils ont besoin de se dépenser, de s’aérer. Leur quotidien est chamboulé et ils passent le plus clair de leur temps à regarder des dessins-animés à jouer à la console plutôt que de courir dans les champs avec leurs copains.
Alors depuis quelques jours, je me demande si nous n’allons pas faire une légère entorse au règlement que nous impose ce confinement.
En effet, je compte convaincre ma fille de venir habiter chez nous, pour profiter du jardin et de l’arrivée des beaux jours. De notre côté, nous emménagerons chez eux. 40m² ou 300m² à deux, ce n’est pas un problème. Mon époux et moi, nous continuerons à nous chamailler quoi qu’il arrive, et ce, peu importe la superficie dans laquelle nous vivons.
J’espère au plus profond de mon cœur que ma fille mettre de côté sa fierté pour le bien de Jules et Louis.