Fernandel aurait soufflé ses 120 bougies cette année. Un anniversaire passé inaperçu, notamment dans sa ville de naissance : Marseille. Au grand regret du Petit-Fils de l’acteur, qui trouve que la mémoire de son Grand-Père n’est pas respectée.
« Le Schpountz« , « Ali Baba et les Quarante Voleurs », « La Cuisine au beurre »… vous avez forcément déjà tous vu au moins un film de la filmographie du grand Fernandel. De son vrai nom Fernand Contandin, l’acteur marseillais a laissé derrière lui nombreux longs-métrages cultes de l’histoire du cinéma français. Dans une interview donnée au quotidien Var Matin, le Petit-Fils de ce dernier, prénommé Vincent, évoque avec regret de voir disparaître tout le patrimoine laissé par son célèbre Grand-Père.
« C’est comme si Fernandel n’avait jamais existé » regrette le Petit-Fils de l’acteur
Vincent Fernandel accuse notamment la ville de Marseille de tourner le dos à toute la culture française dont faisait partie son Grand-Père : « Depuis une quarantaine d’années, Marseille est devenue la ville de l’immobilisme. Elle tourne le dos à une tradition séculaire de mouvement, de commerce, de culture. Les éminences grises ont décidé de rabaisser la culture méridionale au rang de folklore – en espérant qu’elle finisse par disparaître (…) Pour Marseille, c’est comme si Fernandel n’avait jamais existé. Et on voit aujourd’hui que même Pagnol, le dernier bastion, est en train d’être jeté par-dessus bord » déclare-t-il avec vigueur. Vincent Fernandel déplore aussi que les films de son Grand-Père ne soient plus diffusés à la télévision : « On assiste à l’épuration d’un certain cinéma dont on pense qu’il n’intéresse plus personne ».
Vincent Fernandel a grandi avec les films de son Grand-Père
Né en 1983, soit douze ans après la mort de son Grand-Père, Vincent Fernandel ne l’a jamais connu. C’est donc grâce aux films de ce dernier qu’il a pu se faire une idée de qui était son aïeul. De plus, à cette époque, Franck Fernandel (le fils de Fernandel et père de Vincent) était chanteur et rencontrait un grand succès auprès du public avec plusieurs de ses titres comme « L’Amour interdit », « Bilan Positif », ou encore « Les Hivers bleus ». Le petit Vincent a alors grandi avec les représentations télévisuelles de ses aînés : « Mon père passait souvent à la télévision. Parallèlement, les films de mon grand-père étaient encore diffusés en prime time. La normalité, pour l’enfant que j’étais, c’était de voir sa famille dans la petite lucarne. La seule nuance, c’était que Franck rentrait à la maison le soir, alors que Fernand, lui, ne venait jamais. À 3 ans, je ne comprenais pas pourquoi… ». Vivre sans le doux souvenir de ses Grands-Parents peut être douloureux. C’est pourquoi il est nécessaire de laisser à ses Petits-Enfants les plus mémorables des vestiges.