Aidés, aidants et auxiliaires de vie, comment ça se passe (réellement) ? - Grand-Mercredi

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Aidés, aidants et auxiliaires de vie, comment ça se passe (réellement) ?

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Pour parler du métier si particulier des auxiliaires de vie, mais aussi pour mettre en lumière les personnes aidées autant que les personnes aidantes, nous avons passé un petit moment avec Asmaa Chemaa, qui travaille dans le secteur du service à la personne depuis maintenant 11 ans.
Pas de doute, c’est une
vraie vocation ! Aujourd’hui, elle travaille dans une des agences Ouihelp, au poste d’adjointe à la direction générale grand Ouest. Elle accompagne donc les aidants, les aidés, et les auxiliaires de vie sur tous les aspects de leurs métiers. On espère que ces paroles sauront éclairer tous les Grands-Parents aidants !

C’est le fait de ne plus être autonome. C’est quelqu’un qui ne peut plus faire sans aide ce que de nombreuses personnes font au quotidien s’en même s’en rendre compte : se lever, se laver, se nourrir, se déplacer, s’habiller…  Une dépendance peut être physique, mais aussi psychique, et parfois être les deux. Nous apportons donc notre aide sur tous ces aspects, mais pas sur la partie médicale, qui reste entre les mains des médecins ou des infirmiers.

Cela change beaucoup de choses dans leur quotidien ! Certains vont emménager chez leur proche, d’autres vont se déplacer et leur consacrer parfois plusieurs heures dans leur semaine. Et puis n’oublions pas que beaucoup le font également pour leurs Petits-Enfants !

Malheureusement, certains aidants vont donc se retrouver obligés de faire l’impasse sur certains de leurs loisirs, sur leur vie sociale, parce qu’un proche dépendant passe souvent en priorité. Cela peut même aller jusqu’à réduire ou stopper son activité professionnelle. C’est aussi une grande source d’angoisse et de fatigue.

Certains aidants qui ne vivaient pas à proximité de leur proche dépendant se sont retrouvés à ne plus pouvoir s’occuper d’eux pendant de longs moments, et cela a été très compliqué pour eux. Dans ce cas là, ils ont passé le relais à des professionnels, et continuent encore aujourd’hui à fonctionner comme ça. À l’inverse, d’autres aidants qui faisaient appel à des auxiliaires de vie pour s’occuper de leur proche ont souhaité le faire eux-même pendant la crise, afin d’éviter de multiplier les contacts avec de trop nombreuses personnes, et ainsi limiter les risques de transmission du virus.

Oui effectivement, car ça peut être vécu un peu comme un abandon : certaines personnes pensent pouvoir tout gérer, et l’idée de faire appel à quelqu’un d’externe peut être source de culpabilité. 

Parfois aussi, c’est le proche qui refuse d’être aidé par quelqu’un d’autre, qui appréhende que l’on rentre dans son intimité. Nous mettons alors en place notre accompagnement de façon très progressive, afin que chacun puisse se sentir à l’aise petit à petit. 

Nous avons été sollicité par une personne aidante, qui gérait tout, son travail, sa fille, les besoins de sa mère. Elle lui faisait sa toilette tous les soirs à 19h, anticipait ses repas pour le lendemain… Elle n’en pouvait plus, et lorsqu’elle a fait appel à nous, sa mère lui a fait comprendre sa réticence à l’idée que quelqu’un d’autre s’occupe d’elle, se sentant abandonnée et surtout ayant peur que sa fille ne passe plus la voir chaque jour. 

Finalement, cette dame âgée a accepté notre aide, et sa fille a continué de lui rendre visite chaque soir. Mais cette fois, c’était pour dîner ensemble en terrasse…

Avant la mise en place de l’aide, les équipes Ouihelp prennent le temps de rencontrer le proche dépendant, pour cerner ses besoins et comprendre le type d’intervenant que l’on va pouvoir proposer. Nous prenons vraiment en considération le caractère du bénéficiaire, les activités qu’il aime faire…

Pour que les personnalités du bénéficiaire et de l’auxiliaire de vie s’accordent du mieux possible. Comme c’est toujours le même intervenant qui vient au domicile, il est essentiel qu’il y ait une bonne entente ! Si le lien ne se crée pas comme prévu, il est tout à fait possible de changer d’intervenant.

Nous nous assurons également que l’appartement du bénéficiaire ne présente pas de risque pour sa sécurité, et nous faisons des recommandations si besoin. Par la suite, nous faisons des visites régulières afin de vérifier que tout se passe bien, et réadapter l’accompagnement si nécessaire.

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