D’ordinaire, en cas de grèves des enseignants, d’immobilisations liées aux problèmes de transports ou de maladies, le recours aux Grands-Parents est LA solution favorisée par la plupart des parents ! Mais le discours d’Emmanuel Macron de ce jeudi 12 mars a été clair : les personnes qui ont plus de 70 ans doivent au maximum limiter les contacts avec les autres.
Une dure réalité pour la plupart de ces Grands-Parents qui ne s’étaient pas préparés au manque…
“C’est violent, très violent… Du jour au lendemain, j’ai appris que je devais rester isolée de ma famille ! Alors bien sûr, je ne remets pas en cause la décision d’isolement… J’ai conscience que c’est pour mon bien et surtout pour le bien de la communauté. Mais je dois admettre que ce n’est vraiment pas évident à encaisser. Et puis, personnellement, j’ai la chance que mes Petits-Enfants et mes enfants m’appellent tous les deux jours pour prendre de mes nouvelles et pour me dire qu’ils pensent à moi… Mais je n’arrête pas de penser à tous ces Grands-Parents qui n’ont pas le même accompagnement, et qui, en plus d’être inquiets pour leur santé, se sentent délaissés.” Christiane, 59 ans.
“J’ai l’impression qu’on m’a retirée une partie de moi et je pèse mes mots. C’est vrai, aujourd’hui, j’avoue que mon seul bonheur, c’est de voir mes Petits-Enfants. Alors le fait qu’on me retire ma bouffée d’oxygène, c’est très dur à vivre ! En plus, habituellement je vois mes petits toutes les semaines. Je vais les chercher le mardi soir chez leurs parents et on passe tout le mercredi ensemble. On se raconte des histoires, on se promène, on joue à leurs jeux préférés et surtout on se câline… Si vous saviez comme je suis triste de ne plus les voir pour les prochaines semaines !” Véronique, 72 ans.
“Je dois avouer que je ne m’y étais pas préparée… Au début, on annonçait un virus aussi commun que la grippe et du jour au lendemain, on entreprend des mesures draconiennes : il y a de quoi être perdu ! Mais bon, les enfants étant des vecteurs de contamination, ma fille et moi avons décidé qu’il était fondamental de respecter les règles d’isolement sanitaire. Jusqu’à nouvel ordre, nous aurons seulement des contacts par Skype…” Caroline, 63 ans.
“Je suis très triste d’être séparée et de devoir renoncer aux prochaines vacances scolaires avec mes Petits-Enfants. Mais avec mon mari, nous avons 73 ans et 77 ans, nous sommes des personnes à risque alors nous devons être raisonnables et veiller à nous protéger, et ça les enfants l’ont bien compris ! Pour cela, nous nous séparons pendant une durée indéterminée, mais j’ai la conviction que nos retrouvailles n’en seront que meilleures. C’est une mauvaise période à passer. Elle est arrivée trop vite, mais nous la surmonterons ! Je souhaite beaucoup de courage à tous les Grands-Parents, et surtout que nous restions sages et solidaires.” Olivia, 65 ans.