« C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 ». La phrase d’Emmanuel Macron semble plus vraie que jamais pour nos Petits-Enfants étudiants : cours à distance, liens amicaux et familiaux bouleversés, petits boulots perdus… La vie des étudiants durant la pandémie de Covid semble tourner au cauchemar.
Une solitude lourde
Il y a eu quelques semaines en septembre durant lesquelles les 2,7 millions d’étudiants ont pensé qu’ils allaient pouvoir retrouver leur vie d’avant avec les cours, les amis et les soirées. Mais cette parenthèse enchantée aura peu duré. Cela fait maintenant presque un an que la plupart n’ont pas remis les pieds dans leur fac ou école et que les cours ont lieu derrière un écran. Dans une enquête réalisée par l’observatoire de la vie étudiante, un étudiant sur trois présente des signes de détresse psychologique, liés à l’isolement et aux conditions de vie particulières en cette période de crise sanitaire.
Une motivation en baisse
Pour beaucoup, le confinement et le couvre-feu se subissent seuls, dans des logements de 9m2. Le décrochage semble donc inévitable. Dans certaines facs, le taux de connexion aux cours à distance est passé de 70% à 30%. La vie sociale des étudiants est anéantie, à un moment où, au contraire, elle devrait être au centre de tout. Alexis, 20 ans, témoigne « J’aurais dû intégrer une nouvelle école dans une nouvelle ville cette année. Au final je suis les cours à distance mais je n’ai jamais vu mes professeurs ni les autres étudiants de ma classe. Forcément, on n’est pas très soudés… Les études devraient être la meilleure période de notre vie, ben c’est raté…”
Une situation financière inquiétante
Les confinements successifs ont de plus privé la plupart des étudiants de leur job étudiant qui est souvent leur seule source de revenus. Le gouvernement a mis en places des aides d’urgences versées par les CROUS, le repas au resto U est passé à un euro pour les boursiers, mais cela ne suffit pas toujours. Mardi 12 janvier, Jean Castex a reconnu, le « lourd tribut » payé par les étudiants. Il a annoncé qu’il allait rencontrer les représentants de la communauté universitaire et doubler le nombre de psychologues dans les établissements.
Entre la peur de suivre des formations estimées “au rabais”, la crainte de ne pas décrocher de stage, nos Petits-Enfants étudiants n’ont décidément plus droit à l’insouciance que leur âge devrait leur assurer.