Crise d’ado : faut-il s’en mêler - Grand-Mercredi

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Crise d’ado : faut-il s’en mêler

L’adolescence s’apparente à une parenthèse enchantée ou relativement banale pour nombre d’entre nous mais s’avère dure à traverser pour d’autres. Un beau jour, vos Petits-Enfants ne sont plus aussi petits qu’autrefois : votre petit bout qui était si bavard et enjoué par le passé passe désormais ses journées à vous faire la tête. Il répond à vos questions par des silences et au mieux par des soupirs. Non, vous ne vous trompez pas… ils sont bien devenus des ados ! Un virage que vous, Grands-Parents, devrez aussi amorcer. Deux Grand-Mères de Grand-Mercredi ont choisi de vous livrer leurs expériences…

 

Marie, la Grand-Mère d’une jeune Cloé témoigne…

“À l’âge de onze ans, ma Petite-Fille Cloé a appris qu’elle allait quitter Toulouse pour Paris. Je me souviens de ce jour d’été, lorsque sa famille lui a annoncé qu’ils allaient déménager… C’était une terrible nouvelle pour ma princesse qui s’est effondrée mais la décision était prise, impossible de revenir dessus.

Un an après, ma fille était à bout car ma petite Cloé devenait infernale ! Elle ne s’entendait pas avec ses nouveaux camarades et éprouvait une profonde nostalgie en repensant à sa meilleure amie, à son école, à la place du Capitole ou aux berges du canal du midi qu’elle avait pour habitude de fréquenter avec moi. Elle était devenue bougonne et agressive même avec moi… Une sorte de guérilla quotidienne s’était installée chez ma fille. Et d’un déménagement est né une crise d’ado ET UNE CHIPIE !

J’étais profondément triste de n’avoir plus aucune nouvelles de ma princesse… elle qui avait pourtant l’habitude de passer ses mercredi après-midi à mes côtés ! Puis, vint le moment de la remise en question. Je me suis demandé si j’avais été une bonne Grand-Mère et plutôt que de me noyer dans mes inquiétudes, j’ai choisi de l’épauler dans cette épreuve qui était devenue un cauchemar pour ses parents.

Comme j’étais restée à Toulouse, j’ai pu faire preuve d’une écoute plus neutre auprès de Cloé et plutôt que de m’en mêler, je lui ai rappelé combien elle pouvait avoir confiance en sa Nanny. Au fur et à mesure des mois, elle s’est livrée à moi et a réussi à me faire part de ses peurs et de ses déceptions d’adolescente depuis son arrivée à Paris. A mon tour, je lui partageais mes ressentis, et lui confiais ce que j’aurais fait à sa place, ou bien sur ce que j’ai vécu. Je me suis alors rendue à plusieurs reprises sur Paris pour la voir, pour lui montrer que je serais toujours là pour elle et pour vivre de beaux moments ensemble comme autrefois. Me rendre disponible pour mon Petit-Enfant a été la porte de sortie de sa crise d’ado. »

 

Christiane, la Grand-Mère de Maxime témoigne…

« Ce que je m’apprête à faire ? Vous dépeindre un portrait peu flatteur de mon petit Maxime. Cet enfant que je connaissais, qui aimait la vie et avait des rêves plein la tête n’était plus le même. Depuis son entrée en troisième, je ne le reconnaissais plus. Un chagrin d’amour ? Une angoisse à l’approche du brevet ? je n’en avais pas la moindre idée. Il ne voulait plus aller en cours. Lui qui avait d’habitude tant d’énergie ne riait plus aux anecdotes de sa chère Nanou et ne parlait plus aux autres. Le contact avec ses parents ? Rompu. Tout lui passait au-dessus de la tête jusqu’à perdre confiance en lui.

C’est à ce moment là que je me suis dit que le devoir m’appelait. J’ai enfilé ma cap de super Mamie et me suis montrée compréhensive mais en vain. Il ne me répondait pas et au mieux soupirait ! Je comprenais alors le désespoir de ses parents 1-0 pour Maxime ! Sauf que je n’avais pas l’intention de le laisser dans cette crise d’ado sans queue ni tête. J’ai alors fermement retroussé mes manches ! Je tentais à plusieurs reprises de lui parler, jusqu’à ce qu’un jour, et cela va peut être vous paraitre idiot, mais je me suis imposée à lui. Il n’avait plus le choix, je lui ai fait comprendre qu’il n’était pas seul et que j’étais prête à l’aider pour sortir de cette mauvaise passe.

Il était temps de mettre un terme à ces journées gâchées dans son  lit à se goinfrer jusqu’à pas d’heure. »