Une récente chronique du Washington Post a suscité un long débat autour de ces adultes qui publient des photos de leurs enfants sur Instagram. Une controverse qui incite à se poser la question suivante : les posts que nous laissons aujourd’hui sur les réseaux sociaux peuvent-ils, plus tard, faire du tort à nos enfants et Petits-Enfants ?
Priya Kumar, une conférencière et chercheuse indienne, a étudié ce sujet depuis 6 ans. Pour elle, il ne faut pas généraliser la diabolisation de ces comportements sur les réseaux sociaux à tous les parents et Grands-Parents.
Selon elle, malgré les réactions vives que peuvent provoquer les partages sur les réseaux sociaux, le phénomène n’a rien de nouveau. Cela fait des siècles que les gens consignent leur vie quotidienne dans des journaux intimes ou des albums. Par exemple, des produits comme les journaux pour bébés invitent eux aussi explicitement les parents à garder une trace du quotidien de leurs enfants. Et parcourir les archives d’un blog ou la chronologie de Facebook, reviendrait d’ailleurs à feuilleter un album de voyage.
Toutefois, ces débats autour de la vie privée et du partage se concentrent autour du fait que ceux qui publient ont tendance à ignorer ce que font les entreprises des données. En effet, le problème tient moins au fait que les Grands-Parents parlent de leurs Petits-Enfants en ligne qu’au fait que les espaces où ils le font soient détenus par des entreprises qui veulent accéder au moindre espace de leur vie. Ainsi, certains partages de contenus leur dit à quoi ressemblent vos Petits-Enfants, où ils sont nés, ce qu’ils aiment faire, à quel moment ils franchissent telle ou telle étape de leur vie.
Une réalité que nous avons tendance à oublier, mais qui nous incite à être plus prudents sur nos réseaux sociaux…