En intégrant ma résidence, j’ai redécouvert mon arrière-petite-fille.
Liliane, 84 ans
Lorsque je suis devenue veuve, moi qui suis à un âge qui ne se dit plus, j’ai longuement pensé terminer mes vieux jours dans l’appartement que j’avais toujours occupé. Et puis, un matin, j’ai pris une décision radicale. Trop de souvenirs, trop de contraintes, c’était trop. Il était temps de tourner la page.
Quelques mois plus tard, avec l’aide de mes enfants, j’ai trouvé la résidence qui allait changer ma vie. Une résidence où j’ai vite pris mes marques, un appartement confortable et très lumineux. Vous n’imaginez pas combien la lumière du soleil est vitale lorsque l’on arrive à un certain âge.
J’allais bien. Et j’allais aller encore mieux. Mon unique arrière-petite-fille, Marine, dont je m’étais un peu éloignée ces derniers temps, allait faire un retour fracassant dans mon quotidien.
Il faut dire que la résidence est à quelques minutes à pied de chez ses parents. Alors souvent, après le collège, elle fait un détour pour venir me voir. Je suis si heureuse d’avoir renoué une telle relation avec elle.
Et je ne compte pas les points communs que nous partageons. A son âge j’étais comme elle. J’avais deux centres d’intérêts : l’école, non pas pour les cours d’histoire mais pour les copains bien entendu, et les séances de shopping !
Alors quand l’autre jour, j’ai croisé Christelle, qui s’occupe de nous au quotidien, je lui ai demandé quelles chaussures à la mode je pourrais bien offrir à Marine. Elle m’a fait venir dans son bureau et là, nous avons passé des heures à chercher sur son ordinateur. C’était mon premier contact avec Internet, et j’ai vite compris que c’était comme un supermarché à ciel ouvert.
Taille, modèle, couleurs, tout est précisé… il n’y a plus qu’à choisir. On prend son temps, on n’est pas dérangé par un vendeur pressant. Une riche découverte pour moi qui était bien décidée à gâter ma Marine.
Depuis, c’est bien simple, grâce à Christelle, je peux offrir chaque semaine un petit cadeau à Marine qu’elle trouve en arrivant chez moi. Et ceci, sans que j’ai besoin de mon déplacer à l’autre bout de la ville !