Il y a quelque temps, la maison s’est brusquement vidée. Et bon débarras ! Un réel soulagement pour nous, parents de 6 enfants. Un soulagement, certes, mais aussi une sensation assez étrange.
Nous n’avions jamais vécu dans une maison aussi silencieuse. Jamais la maison n’avait été aussi propre et bien rangée. Cela n’a pourtant pas duré… Un matin, mon premier Petit-Fils, jeune étudiant, se présente à notre porte. Il a l’air perturbé. Il m’explique que s’il veut intégrer l’école de ses rêves, il ne pourra pas se loger en ville, ni sur son futur campus, déjà pris d’assaut.
Le lendemain, il emménageait à la maison.
Nous étions très heureux de pouvoir l’accueillir pendant une année entière ; et assez fiers, aussi, de pouvoir lui rendre ce service. Et puis c’est pour la bonne cause : lui qui rêvait depuis tout gamin de devenir ingénieur, nous n’allions pas le priver de cette chance.
La semaine, nous le voyons très peu. Celle qui profite le plus de lui… c’est la bibliothèque de son école. Il y passe le plus clair de son temps. Le matin, nous avons tout de même un rituel. Un moment que, pour rien au monde, je ne manquerais : notre petit-déjeuner en tête-à-tête.
C’est d’ailleurs à ce moment de la journée que je réalise combien je suis une Grand-Mère privilégiée.
Lorsque nos enfants ont appris que Jean, notre Petit-Fils, venait vivre chez nous, ils ont été surpris.
Mais, vivant à 500 kilomètres de là, il n’y avait pas d’autre solution.
Alors, maintenant que nos enfants sont grands et n’habitent plus avec nous, mon mari et moi avons décidé de mettre en place la chose suivante : accueillir à bras ouverts tous les Petits-Enfants de la famille qui le souhaiteraient. À une seule condition : qu’ils continuent leurs études le plus longtemps possible.
De vous à moi, j’ai tellement regretté de ne pas avoir fait de longues études, que je les incite à apprendre et à être le plus ambitieux possible.
Et puis, j’ai la chance d’avoir des Petits-Enfants très bien élevés, aimants et serviables ! Comme ce jour où Jean nous avait invités à dîner au restaurant, ou encore cette autre fois où il avait passé des heures en cuisine pour nous remercier de l’avoir supporté pendant sa période d’examens !
Oui. Si c’était à refaire…je le referais !