J’ai la chance d’être Grand-Mère de 2 Petits-Enfants, Jules et Louis. Mais, à l’occasion de nos dernières vacances, je me suis aperçue combien ma fille était sévère avec ses enfants ! Trop sévère.
Si on a coutume de dire, de nos jours, que les jeunes sont mal élevés et que l’éducation d’une manière générale n’est plus ce qu’elle était, chez nous…c’est l’inverse.
Ma fille ne laisse rien passer. Résultat : j’ai eu cet été le sentiment étrange que mes Jules et Louis étaient en train de passer à côté de leurs plus belles années. Ces années d’insouciance, des premières bêtises… toutes ces choses qu’on fait en étant enfant !
Avec une cette éducation quasiment militaire, croyez-moi, ça filait droit à la maison. Les chambres étaient rangées, les lit faits au carré, et pas un seul jouet traînant dans l’escalier. Je ne vais pas me plaindre, mais tout de même… Ne dit-on pas, justement, « excusez le désordre, mais enfants se créent des souvenirs ».
J’ai bien essayé d’en parler avec ma fille, mais ce fut peine perdue. Très vite, elle m’a rétorqué que j’étais une Grand-Mère laxiste et que mes Petits-Enfants me menaient par le bout du nez. Honnêtement, cela ne m’a fait aucune peine. Je me laisse volontiers faire avec Jules et Louis, car ils ne dépassent jamais les limites.
Dans le fond, j’ai bien une inquiétude : je crains qu’à l’avenir, cette éducation militaire ne porte pas ses fruits. Je me dis qu’un jour ils auront envie de rire aux éclats, de mettre les coudes sur la table, de ne plus ranger leur chambre. J’ai peur qu’ils explosent en vol, et qu’ils aient envie justement de ne plus suivre ces règles. Je redoute leurs années d’adolescence…
Mais bon…En attendant, je me tais. Ce n’est pas mon rôle ; ce n’est pas le rôle des Grands-Parents. Notre rôle, il me semble, est de suivre à la lettre les règles qu’ont mises en place les parents. Alors, si ma fille est extrêmement stricte, je dois tout faire pour que mes Petits-Enfants continuent d’obéir. Quand bien même ce ne serait pas ma volonté.
Le plus étrange, dans tout ça, c’est que je n’ai pas élevé ma fille de cette façon. Chez nous, c’était la maison du bonheur, il n’y avait quasiment aucune règle à suivre pour les enfants. Quant à moi, je n’ai jamais été une maman autoritaire. Peut-être que si je l’avais été ma fille aurait été moins autoritaire avec ses enfants ? Je ne sais pas…