Le 25 décembre 2019, voilà une date que je ne suis pas prête d’oublier. S’il s’agit d’une journée heureuse pour la plupart d’entre vous, pour moi, c’était plutôt l’inverse, et c’est le moins que l’on puisse dire. C’est en réalité la dernière fois que j’ai pu serrer dans mes bras mes Petits-Enfants.
La faute à qui ? Mon gendre ! Il faut dire qu’entre nous deux, les relations n’ont jamais été bonnes. Mais jusqu’ici, nous avions toujours réussi à prendre sur nous pour éviter que la situation ne dérape encore davantage. Cette journée du 25 décembre était pourtant l’occasion de réunir toute la famille, autour d’un déjeuner de fête.
Mais mon gendre en a décidé autrement et après quelques réflexions dont lui seul en a le secret, la conversation a tourné au vinaigre. A peine eut-il avalé son café, qu’ils quittèrent la maison sans un mot, emmenant avec lui mes Petits-Enfants.
Près d’un an plus tard, je n’ai toujours aucune nouvelle. Pas un mot, pas un message, rien !
Plus le temps passe, et plus je sais combien il sera difficile de renouer des liens. Pourtant, j’ai bien un espoir au fond de moi. Que cette deuxième période de confinement puisse le faire réfléchir. Qu’il puisse comprendre que de me priver de mes Petits-Enfants est profondément injuste.
Devrais-je en parler à ma fille ? J’ai bien essayé. Mais, elle me rassure à chaque fois en m’expliquant que la situation finira bien par s’arranger. En attendant, je m’inquiète. J’ai peur de finir mes vieux jours seule, loin de mes Petits-Enfants avec qui j’ai partagé tant de bonheur et de souvenirs précieux.
Pour me rassurer, je me dis qu’un jour, quand mes Petits-Enfants auront grandi, j’aurai peut-être la chance de les revoir et de leur expliquer ce qu’il s’est passé. En attendant, je croise les doigts pour que ce confinement et l’approche des fêtes de Noël agissent comme un déclic chez mon gendre et qu’une fois la situation revenue à la normale, nous pourrons vivre tous ensemble comme n’importe laquelle des familles heureuses.