Si vous êtes Grands-Parents, je suis persuadée que vous comptez déjà les jours jusqu’au réveillon de Noël, où vous serez entourés de vos enfants et Petits-Enfants. Profitez bien de ces instants car, pour mon époux et moi, il n’en sera rien. Déjà 2 ans que nous en sommes privés.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Je ne saurais vous le dire. Je pense que notre fils Marc nous fait payer le prix fort de toutes ces années où, il est vrai, nous n’avons pas été des parents à la hauteur. Mon époux, trop souvent en déplacement, et moi, trop souvent maladroite avec ce gamin à la fois si brillant et si compliqué.
En devenant père de famille à son tour, j’ai l’impression qu’il prend sa revanche sur toutes ces années qui, visiblement, continuent de le hanter.
Alors une fois n’est pas coutume : nous passerons une nouvelle fois ce réveillon tous les deux, mon mari et moi.
Le pire, dans tout ça ? J’ai l’impression que le lien est rompu, qu’il sera impossible de renverser la vapeur. Comme si, au fond, Marc avait trouvé son bonheur ailleurs, loin de nous, ses parents.
Et puis, quand nous tentons de lui écrire, il nous répond toujours avec une froideur extrême, comme s’il avait décidé d’ériger une barrière entre nous.
Cette distance est peut-être ce qu’il y a de plus dur à vivre.
L’année prochaine, nous mettrons mon fils Marc devant ses responsabilités.
Soit il accepte que nous puissions revoir de temps à autre nos Petits-Enfants, soit nous tenterons de faire valoir nos droits. Qu’il décide de nous tenir à l’écart de sa vie d’adulte, nous pourrions à la limite l’accepter. Mais pourquoi diable nous tenir écartés de nos Petits-Enfants ?
A tous ces autres Grands-Parents, qui seront aussi séparés de leurs Petits-Enfants pour Noël…
