On entend beaucoup parler de l’impact du stress professionnel, sociétal, mais la pression familiale existe également. Repas familiaux, cousinades, appeler l’un le jour de son anniversaire, joindre l’autre le jour de sa fête… Tant de choses à faire pour éviter d’avoir un sentiment de culpabilité ! Grand-Mercredi s’est penché sur la question et a recueilli vos témoignages :
Thomas, 38 ans, nous confie “ Pour moi, les rendez-vous familiaux sont devenus une contrainte et une source de stress, alors qu’ils devraient être un moment de plaisir. C’est vrai, par exemple lorsque l’on part en vacances chez mes parents tout devient sujet à des complications : les repas, quels draps on va utiliser, quel sera le programme des enfants… Alors qu’avec ma femme, on souhaiterait juste passer un moment simple, de partage et de détente ! Maintenant, les séjours familiaux sont devenus des fardeaux pour nous, car on se sent obligé de se comporter de telle façon pour faire plaisir à tous et cela devient fortement désagréable.”
Myriam, 48 ans, raconte : “Dans la famille, on est très nombreux. J’ai quatre frères et une sœur, et à nous six, on a dix-sept enfants. Vous imaginez à quoi ressemble une réunion de famille chez nous ! Des cris dans tous les sens, 4 heures de préparation en cuisine, personne qui s’écoute…. Un véritable enfer ! Bon, évidemment, j’aime chacun d’eux, mais j’avoue que parfois lorsqu’on me dit “après-midi-goûter chez ta sœur” j’y vais à reculons. Et le pire dans tout ça, c’est que lorsqu’on a un imprévu, on est immédiatement jugé comme étant “mauvais” ou “égoïste”.”
Christophe, 68 ans, se désole : “Ce qui est compliqué en famille, c’est qu’il y a toujours des histoires de jalousie. Le week-end dernier, ma femme et moi-même avons proposé à notre premier fils de garder ses enfants. D’abord, pour les soulager parce qu’avec sa compagne, ils travaillent beaucoup ; mais aussi parce que ses petits sont très calmes et toujours désireux de faire ce qu’on leur propose. À peine, étaient-ils arrivés chez nous que notre fille nous a appelés pour se plaindre qu’on ne lui ait pas proposé d’en faire autant. C’est fatigant d’être Grands-Parents, j’ai l’impression qu’aux yeux des autres, on ne fait jamais assez. Alors que notre proposition de garde partait d’une bonne intention et n’était nullement le fruit d’une préférence chez nos Petits-Enfants !”
Clémence, 18 ans, se plaint : “À la maison papa et maman sont toujours en train de nous dire qu’on n’appelle pas assez nos Grands-Parents, qu’on devrait écrire plus souvent des cartes à nos cousins… Alors avec mes petits frères, Lucas et Benjamin, on en a marre qu’on nous fasse toujours la morale sur comment se comporter en famille ! C’est vrai, on aime tous les membres de notre famille, et on veille à toujours être de bonne humeur lorsque nous sommes en leur compagnie. Maintenant, on a chacun nos vies, l’école, les copains, les devoirs, et parfois, on oublie de prendre des nouvelles… Moi, je pense que cela n’est pas très grave et que prendre des nouvelles de sa famille ne devrait pas être vu comme une obligation…”
Des témoignages éloquents et qui comportent un message clair : « fichons-nous la paix » ! Tentons simplement de faire au mieux pour notre famille, mais arrêtons d’en exiger trop. Soyons plutôt reconnaissants d’être là quand nous le pouvons, et accueillons les membres de famille comme ils le sont. Le seul mot d’ordre : la bienveillance et l’écoute ! Et vous, avez-vous le sentiment d’être stressé par votre famille ?
