En quittant récemment le monde professionnel, je pensais avoir définitivement échappé au risque de burn-out. Et pourtant, cette retraite que j’ai si longtemps attendue est loin – très loin ! – d’être aussi paisible. Moi qui m’étais maintes et maintes fois imaginé une succession de journées reposantes, des moments où j’allais enfin pouvoir prendre soin de moi… ! Je vous l’assure : il y a des jours encore plus rudes que tout ce que j’ai pu endurer au travail pendant si longtemps !
Des journées qui s’enchaînent à un rythme effréné et au cours desquelles il est impossible de trouver du temps pour moi.
Quand mes Petits-Enfants sont à l’école, je rends visite à mes parents. 16h, c’est déjà le moment de repartir, l’école est finie et mes Petits-Enfants m’attendent avec impatience.
Ces journées sont rythmées par une multitude d’allers-retours, accompagner mes Petits-Enfants à droite à gauche (car, oui, leurs parents travaillent !) Sans oublier de prendre soin de mes parents, qui ne sont pas en reste côté sollicitations ; sans compter qu’eux aussi ont souvent besoin de mes talents de chauffeur.
Ainsi, le soir venu, lorsque le téléphone sonne, je comprends immédiatement que je serai la remplaçante de la baby-sitter (pas très fiable) de mes Petits-Enfants !
Mes journées, en somme, sont dédiées à mes proches. Et lorsque, par miracle, j’ai quelques heures rien que pour moi, aussi paradoxal que cela puisse vous paraître… je n’en fais rien !
Tout simplement parce que je m’inquiète pour toute ma tribu : « Pourvu que mes parents ne manquent de rien », « Pourvu que la baby-sitter s’occupe bien de mes Petits-Enfants… » Autant de questions qui me tourmentent sans arrêt !
Être Grand-Mère et avoir la chance d’avoir ses parents à ses côtés, c’est un métier. Et dans toutes formes de métier, il existe un risque de burn-out. Me concernant, et au vu de toutes ces sollicitations, il n’est jamais loin…. Planant comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de Grand-Mère dévouée que je suis.
Claudine – 64 ans Grand-Mère de 3 Petits-Enfants