Lorsque je suis devenue Grand-Mère, moi, Marilou, 66 ans, j’étais très loin d’imaginer ce que j’allais vivre. Ma fille unique, Pauline, a mis des mois, des années avant de parvenir à ce bonheur et de devenir maman pour la toute première fois.
A peine avait-elle mis au monde son adorable petite Léa que les problèmes ont commencé.
En effet, Pauline s’est très vite retrouvée dépassée par les événements. Elle était à bout de forces, incapable de retrouver ses esprits. Paradoxalement, c’est comme si elle ne réalisait pas que son combat pour devenir maman avait pris fin. Elle n’arrivait pas à se réjouir et, par conséquent, nous non plus. Nous sommes devenus Grands-Parents, mais nous devions continuer à soutenir notre fille, qui semblait perdre pied.
Quelques mois ont passé et, malgré les aides dont Pauline a pu bénéficier, rien n’y faisait. La situation s’est empirée, aussi parce que mon gendre – d’ordinaire si présent – l’était de moins en moins. Lui non plus ne semblait pas trouver les mots pour aider notre fille à surmonter ces moments sombres.
Et puis, un beau jour, sur l’avis des spécialistes, nous avons pris une décision radicale, une décision qui allait sauver à la fois Pauline et son couple, mais aussi lui faire endosser son rôle de maman.
Nous avons accueilli à bras ouvert tout ce beau monde à la maison. Je préférais 100 fois la voir souffrir sous mes yeux qu’à des kilomètres ; j’étais toujours inquiète, certes, mais rassurée de la savoir sous notre toit.
Il aura fallu du temps, du repos, et de nombreuses discussions pour lui apprendre à lâcher prise.
Désormais, Pauline est suivie mais elle se porte mieux. Son rôle de maman, elle l’apprend au quotidien comme tant d’autres, et notre rôle de Grands-Parents, nous aussi, nous le découvrons au jour le jour.
C’est maintenant que Pauline, la Maman, et Marilou, la Grand-Mère, peuvent enfin profiter de cette merveilleuse petite Léa.