Il y a dix ans jour pour jour, nous sommes devenus, Philippe et moi, Grands-Parents. Un bonheur immense que nous devons à notre fille unique, qui donna naissance à notre premier Petit-Fils, Hugo. Depuis, notre tribu s’est agrandie et, aujourd’hui, ce n’est plus 1 mais 3 Petits-Fils que nous avons ! 10 ans, 8 ans et 5 ans pour le dernier en date.
Si je suis une Grand-Mère comblée, je ne peux en dire autant de Philippe. En effet, mon mari n’arrive pas toujours à suivre le rythme infernal que nous imposent bien malgré eux nos chers Petits-Enfants.
C’est bien simple : ils sont l’incarnation même de l’hyperactivité. Ni les parties de foot endiablées, ni les batailles d’oreillers ne suffisent à les épuiser.
Alors, il y a quelques temps, j’ai décidé de parler à Philippe. En effet, je voyais bien qu’il avait du mal à trouver sa place. J’avais l’impression qu’il manquait tout simplement d’énergie. Et, paradoxalement, que fait-on lorsqu’on est à plat ? Du sport, évidemment !
J’ai bien tenté de le convaincre de s’y mettre mais, très vite, il m’a envoyée sur les roses en m’expliquant qu’il n’allait pas se remettre à faire du sport à 66 ans. Pour lui, c’était l’argument ultime. Pour moi, invoquer son âge n’était rien d’autre qu’un faux prétexte.
En en parlant à ma fille, nous avons fini par trouver une solution. Selon elle, si son père ne voulait pas se remettre à faire du vélo ou du jogging, activités qu’il pratiquait jadis, c’était à cause d’une question d’équipement. Il était simplement mal équipé et sa vue avait considérablement baissé ces dernières années.
Je me suis renseignée ici et, depuis, figurez-vous que ce sont mes Petits-Enfants qui n’arrivent plus à suivre le rythme !
Philippe s’est littéralement métamorphosé, et ce en très peu de temps.
Course à pied, vélo, foot… ; il joue même au tennis avec ses Petits-Enfants. Son énergie est de retour mais c’est surtout sa confiance qui est au beau fixe.
Je lui en veux car je suis certaine qu’il est passé à côté des premières années de sa vie de Grand-Père simplement parce qu’il ne s’était pas posé les bonnes questions ou qu’il n’avait pas cherché les bonnes réponses. Pourtant elles étaient là, sous son nez, « à portée de clic » si j’ose dire.
Depuis, c’est bien simple : il tient à ses lunettes comme à la prunelle de ses yeux et ne fait plus un pas sans. Et les plus heureux dans toutes ces péripéties ? Ses Petits-Enfants, bien entendu, qui ne jurent plus que par leur Daddy.