« Chuis crevée ! C’est trop long, le train, pour venir chez toi ! ». Bienvenue, Adèle !
Son père m’avait prévenue: à 12 ans, mon ado de petite-fille a très vite des états d’âme. Du choix du maillot de bain à l’inscription au club de voile, tout s’apparente à l’ascension de l’Everest.
L’autre soir, au restaurant, j’ai rongé mon frein en la voyant hésiter longuement entre salade niçoise et salade grecque. Ça s’est soldé par une formule moules-frites, Adèle regrettant haut et fort qu’il n’y ait pas de pizza à la carte…Pour lui faire lever le nez et ses tâches de rousseur de son téléphone portable, j’ai mentalement fait la liste des activités salvatrices.
Les plantations, ça marche pas mal (mais pas longtemps); la cuisine fait un carton (si elle en a le courage…); la couture aussi… à condition qu’elle puisse choisir le tissu elle-même sur le marché (temps d’attente estimé: 18 minutes).
Inutile de préciser que j’ai renoncé aux seaux et aux pelles, aux puzzles et à la chasse aux vers luisants après dîner; par contre, si mes notions en mode, rock et maquillage sont à jour, alors là c’est le carton assuré. Avec elle, j’ai appris à emprunter d’autres chemins. J’espère juste que ce sont les bons…!
Ne passez pas à côté du portrait de la prochaine newsletter, qui vous racontera comment mon filleul tente de se transformer en bernard-l’hermite…