Sans exagérer, je pense que si mes petits-enfants pouvaient vivre douze mois sur douze en jupe liberty et short en lin, cheveux au vent et doigts de pieds à l’air, ils le feraient. Pas de veine : la France n’est pas la Floride (par les temps qui courent, c’est pas plus mal – Donald, si tu nous lis… -) et, n’en déplaise aux intéressés : OUI, en hiver, il fait FROID.
Rien d’étonnant, dès lors, à ce que je passe pour une rabat-joie quand je réclame l’enfilage express du trio manteau/écharpe/bonnet, pétrifiée à l’idée que la moindre sortie au parc vire à la cryogénisation sur toboggan.
Obsédée du chaud et du douillet (allant même jusqu’à me rêver en Suédoise drapée de cachemire et abreuvée au grog), j’ai donc sévi. Comprendre: j’ai usé du fruit de dix ans de recherches actives garantissant un parfait cocon vestimentaire à ma tribu. Juste de quoi m’assurer que mes petites-filles aient bien dans leur placard un leggin en laine « qui ne pique pas » et ce fameux gilet de berger 100% laine de mouton que les Auvergnats nous envient.
Tant que j’y étais, j’en ai également profité pour prendre ma revanche sur la douzaine de gants droits égarés depuis que je suis mère et Grand-Mère. Ce modèle se perd mais existe encore : je parle bien évidemment des (très jolies) moufles avec cordon. On peut même les assortir à un bonnet, lui aussi tricoté par une Grand-Mère (déléguer, ça fait du bien !).
Et puis en prévision de la rudesse de l’hiver, j’ai complété leur panoplie avec de véritables chaussons suédois en laine anti-dérapants, m’en commandant une paire au passage, j’avoue ! ( > enfant > chaussons).
Petite touche finale: une fois l’ennemi endormi, j’ai glissé à l’intérieur de chacune des paires de chaussures alignées un mercredi dans mon entrée de redoutables semelles en peau de mouton. Eh bien vous me croirez ou non mais, depuis, plus aucun de mes petits-enfants ne grelotte dans la rue en me jurant : « Non, non, j’ai pas froid ». Merci qui ?