Depuis le temps, vous commencez à me connaître : je suis loin – très loin – d’être une sportive dans l’âme.
Mais j’ai beau me tapir telle une renarde dans son terrier chaque début décembre, il est un marathon auquel j’échappe rarement : celui des courses de Noël.
Je ne parle évidemment pas du chapon pour seize, ni du plateau de fromages XXL, et encore moins de la bûche (glacée pour les uns, roulée pour les autres).
C’est bien simple : à l’heure où certaines en sont déjà à emballer patiemment chacun des présents qu’elles réservent à leurs proches ou apparentés (enfants, petits-enfants, frères, sœurs, cousins, gardienne, ex-gardienne, jeune fille au pair par procuration…), je coche fébrilement mes cases « qui veut quoi ? ».
Pour certains, aucune hésitation. Pour d’autres, le combat ne fait que commencer.
Il y a celle qui « [se] tâte », celui qui dit n’avoir « besoin de rien », ceux qui ont « déjà tout depuis le mariage », et toujours un pour botter en touche façon « Noël, c’est la fête des enfants ». Pendant ce temps, moi, je me noie sous des monceaux d’écharpes dans les magasins, m’échine à traquer LA figurine de super-héros avec laser rouge (et pas vert) chez tous les marchands de jouets de la ville, ruine ma réputation de mélomane avertie en confondant Kendji Girac avec Christophe Maé face à des disquaires médusés.
Et rien, dans tout ça, pour me dire comment emballer le xylophone géant commandé par Chloé, ni pour dissimuler sous le sapin le hamster à poil court qu’espère Boris (pauvre bête !) sans que cela ne vire à la maltraitance animale.
Est-ce que vous voyez le tableau ? Je vais donc être très claire : la première qui me donne son secret pour des courses de Noël sereines, je lui offre son poids en marrons glacés ! Merci.