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Droit des Grands-Parents, de la médiation à la décision de justice

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Les Grands-Parents ont des droits : décryptage

La place des Grands-Parents, dans la famille et dans la société, n’est plus à prouver. Les Grands-Parents ont des droits, souvent ignorés. En cas de conflit intra familial, de séparation, de divorce des parents, etc., il est possible, malgré tout, pour les Grands-Parents, de continuer à voir leurs Petits-Enfants. Si la médiation ne suffit pas, ils peuvent saisir un juge afin d’obtenir un droit de visite et d’hébergement de leurs Petits-Enfants. Mise à jour sur ces démarches.

 

Quand les relations familiales sont difficiles voire rompues entre un enfant et ses ascendants

Les relations familiales sont parfois difficiles à gérer. En particulier, lorsque des conflits interviennent entre différentes générations, ou entre une même génération. Séparation, divorce, recomposition familiale, déménagement, situation sociale compliquée, deuil… Les raisons ne manquent pas pour que les liens familiaux intrinsèques entre des Grands-Parents et leurs Petits-Enfants se distendent, voire se rompent volontairement.

Regardons ce que dit la Loi et comment il est possible, autant que faire se peut, de rétablir un semblant de normalité face à ces situations douloureuses, ne laissant personne indifférent, Grands-Parents, parents ou Petits-Enfants.

Les droits des Grands-Parents : ce que dit la Loi

L’article 371-4 du Code civil est on ne peut plus clair : il dispose que tout enfant a le droit d’avoir et d’entretenir des relations personnelles avec ses Grands-Parents. Il s’agit de pouvoir créer un lien affectif entre eux. Mais la vie fait parfois que, entre la théorie et la pratique, les choses sont plus compliquées. Légalement, les Grands-Parents détiennent :

  • un droit de visite (une journée par mois, une après-midi…),
  • un droit d’hébergement (temps plus long avec les Petits-Enfants car il comprend au moins une nuit),
  • un droit de correspondance (par courrier, téléphone, Internet…).

Tout cela leur permet réciproquement d’avoir cette relation personnelle autorisée et même voulue par la Loi. A moins qu’on n’y fasse obstacle. Ce fut le cas, par exemple lors des confinements à l’occasion de la crise liée au coronavirus.

L’intérêt des Petits-Enfants, une priorité qui peut se substituer aux droits des Grands-Parents

Quelle que soit la solution que vous parviendrez à trouver entre Grands-Parents et le père ou la mère de vos Petits-Enfants, c’est toujours l’intérêt de l’enfant qui est pris en compte vis-à-vis de ses ascendants.

Ici, l’intérêt de l’enfant se caractérise comme étant le meilleur choix pour le bon développement physique et mental du Petit-Enfant concerné.

Si un arbitrage judiciaire s’impose (voir infra), le juge aux affaires familiales (JAF) a toute latitude pour refuser que les droits des Grands-Parents soient pleinement appliqués dans les cas suivants :

  • Le Petit-Enfant s’oppose à voir ses Grands-Parents.
  • La relation entre parents et Grands-Parents est trop conflictuelle. Un droit de visite exposerait l’enfant à un climat tendu en permanence.
  • Une mise en danger de l’enfant au contact de ses Grands-Parents (Grands-Parents estimés violents, alcooliques, atteints d’une pathologie mentale, etc.).
  • Des Grands-Parents incapables de s’occuper de leur Petit-Enfant pour divers motifs, comme un handicap important ou des problèmes financiers.

Les solutions pour faire entendre ou rétablir les droits des Grands-Parents

1- Le conseil de famille : pour trouver une solution consensuelle

Pour mettre les choses à plat, et avant d’enclencher une procédure judiciaire longue, fastidieuse, douloureuse, réunir un conseil de famille peut être une bonne option. Il faut, pour que cela fonctionne que tout le monde soit d’accord avec la démarche et soit prêt, le cas échéant, à faire quelques concessions.

Grands-Parents, père et mère, Petits-Enfants s’ils sont en âge de comprendre les enjeux, et même des membres élargis (un beau-père ou une belle-mère dans le cas de familles recomposées, des frères et sœurs) se réunissent et discutent le plus calmement possible. Le but est de trouver une solution amiable face à une situation qui manque de sérénité.

Pour que les choses se passent le mieux possible dans le cadre d’un conseil de famille, Grand-Mercredi vous suggère de répartir les rôles et de se mettre d’accord sur des règles préalables afin que chacun puisse prendre la parole sans être interrompu. Egalement, mieux vaut se trouver dans un lieu neutre : éviter le domicile d’une des parties en conflit.

En cas d’échec et d’absence de dialogue et/ou de compromis pour trouver une issue amiable, la médiation familiale est une autre option possible. Mais il faut accepter qu’un inconnu mette son nez dans des affaires personnelles voire intimes.

2- La médiation familiale : quand un œil extérieur est nécessaire

Avant d’aller au tribunal et de solliciter des avocats, passer par un tiers professionnel, impartial et indépendant peut être la bonne solution. Le but d’user d’un intermédiaire est de pouvoir, dans un lieu neutre, trouver un terrain d’entente et un dialogue constructif. La médiation n’a donc pas lieu au domicile des requérants. Le médiateur entend d’abord les parties séparément. Ensuite, elles se rencontrent en sa présence.

L’aide juridictionnelle ou certaines assurances permettent de prendre en charge les frais de ce service payant.

Par la suite, le JAF peut donner une valeur juridique aux décisions choisies, qui prennent alors valeur d’autorité. Encore une fois, pour que ce dispositif fonctionne, il faut que tous souhaitent une amélioration du contexte. Si passer par un tiers n’est pas une obligation, cela demeure plus simple pour gérer un conflit que d’aller directement au tribunal.

3- La saisine du juge aux affaires familiales (JAF) : quand une décision de justice s’impose

Avant de s’engager dans une procédure, il faut bien avoir en tête qu’elle dure longtemps, en général 3 ans. Cela peut nuire à l’équilibre des parties, y compris des Petits-Enfants. Cet acte n’est donc pas à prendre à la légère. De plus, cela a un coût. Et si l’une des parties fait appel du jugement, tout sera à recommencer… La justice prend son temps.

# Prendre un avocat spécialisé en droit de la famille pour mieux comprendre les droits des Grands-Parents

Il faut impérativement prendre attache auprès d’un avocat spécialisé. C’est indispensable avant toute saisine du tribunal judiciaire de la juridiction dont dépendent les Petits-Enfants. Sa présence est obligatoire. C’est lui qui conseillera et aidera à constituer le dossier, à rassembler les pièces nécessaires.

# La rencontre avec le JAF

Dans ce type de procédure, ce sont les parents, père et mère, qui doivent apporter la preuve qu’une relation personnelle de leurs enfants avec les Grands-Parents pourraient avoir un effet néfaste.

Le juge seul décide des dispositions qui lui semblent s’imposer en fonction des éléments apportés. La comparution de chacune des parties est nécessaire. L’audition d’un petit-fils ou d’une petite-fille aussi, s’ils sont en âge de l’être.  Le recours à des expertises psychologiques et des enquêtes sociales également. Cela a un côté intrusif auquel aucune des parties ne peut se soustraire.

Encore une fois, tout jugement est pris uniquement dans l’intérêt de l’enfant et au cas par cas. Il peut évoluer au cours du temps et donc être revu à l’avenir si nécessaire. Par exemple, sur une durée donnée, le JAF peut décider que le droit de visite des Grands-Parents s’applique un mercredi après-midi par mois. Il peut ensuite l’élargir à un droit de garde d’un week-end par mois. Dans le cadre de familles recomposées, le juge peut décider que le droit de visite des Grands-Parents s’applique en même temps que celui du parent n’ayant pas la garde de ses enfants. Cela permet de simplifier les choses et de ne pas complexifier davantage les emplois du temps de chacun.

# Que faire si les parents ne respectent pas la conclusion du juge et font obstacle aux droits des Grands-Parents ?

La « non-représentation d’enfant » est un délit, selon l’article 227-5 du Code pénal. Les Grands-Parents sont en droit de porter plainte en produisant la copie de la décision judiciaire.

Les Grands-Parents ont aussi des obligations vis-à-vis de leurs Petits-Enfants

On a tendance à l’oublier, mais en droit français, droit rime souvent avec obligation. En l’espèce, les Grands-Parents ne sont pas exemptés de devoirs si les parents de leurs Petits-Enfants font défaut d’une manière ou d’une autre. Le Code civil prévoit cela. Voici quelques exemples de situations où les Grands-Parents doivent faire face à leur responsabilité :

  • Si les parents ne parviennent pas à subvenir aux besoins essentiels de leurs enfants. Une pension alimentaire peut être mise à la charge des Grands-Parents au titre de la solidarité familiale. Cela ne concerne toutefois pas les frais d’éducation.
  • Si les parents sont déchus (temporairement ou non) de leur autorité parentale.
  • Si les deux parents de l’enfant disparaissent et qu’il devient orphelin. Les Grands-Parents deviennent tuteurs de ce dernier et doivent gérer toute son éducation et ses biens.

Dans tous les cas, il est important que chacun soit au courant de ses droits. Il est aussi surtout nécessaire que chacun agisse en faveur de l’intérêt de l’enfant et non pour son propre plaisir. A chacun, Grands-Parents, comme parent(s), d’entendre raison et de faire preuve de responsabilité. Pour le bien des enfants.

Depuis ce 11 mai 2020, les Grands-Parents ont le droit de rendre visite à leurs Petits-Enfants. Le rayon de 100 km reste un impératif. Et la prudence demeure de mise : la circulation du virus, si elle ralentit, se poursuit. Certains droits des Grands-Parents sont donc partiellement rétablis avec le début du déconfinement.

Depuis le premier jour de la levée du confinement, les Grands-Parents ont légalement le droit de revoir leurs Petites-Filles et Petits-Fils (dans le cas où ces derniers habitent dans un rayon de 100 km). Toutefois, les mamies et papis sont invitées à limiter au maximum les contacts, afin de se protéger du virus qui circule toujours.

Au-delà de ces 100 km, les Grands-Parents ne peuvent pas rendre visite à leurs petits ou inversement. Cette interdiction sera peut-être révolue à compter de juin, si et seulement si, la circulation du coronavirus diminue.

Depuis, il n’y a pas de nouvelles sur la législation des Grands-Parents. 

Toutefois, nous avons appris que la députée LaREM, Olga Givernet, avait lancé un appel, afin d’autoriser les retrouvailles pour tous les Grands-Parents et Petits-Enfants. Pour elle, la garde d’enfants représente un des “motifs familiaux impérieux”. 

Une chose est sûre, nous suivons l’affaire de très près…

En France, on devient Grand-Parent pour la première fois à l’âge de 54 ans en moyenne. Un âge auquel la grande majorité d’entre eux est encore dans la vie active. Dès lors, la question des Grands-Parents au sein de l’entreprise et de leur départ à la retraite à 62 ans, voire davantage, se pose naturellement. Mais quels sont les enjeux et les droits pour les Grands-Parents salariés ? Qu’en est-t-il à l’étranger ?

Grand-Mercredi vous propose cette semaine un dossier complet sur les droits et la place des Grands-Parents dans l’entreprise. Une enquête, des témoignages et des conseils pour préparer au mieux ce passage de cap.

SOMMAIRE :

1- Les droits des Grands-Parents au travail : rien n’est officiellement reconnu

2- Des droits au cas par cas pour les Grands-Parents salariés

3- Quels sont les droits des Grands-Parents toujours actifs ? Zoom à l’étranger

4- Grand-Mère et salariée : chronique d’une vie bien remplie

5- La rencontre : Grands-Parents et toujours dans la vie active

6- Grands-Parents et vie active : des conseils pour réussir à concilier les deux rôles de votre vie

1- Les droits des Grands-Parents au travail : rien n’est officiellement reconnu

Si les parents ont bien entendu des droits – congés maternité ou paternité, congés pour des événements familiauxle Droit du Travail ne comporte aucune règle concernant les Grands-Parents. Ainsi, en tant que Grands-Parents, les droits seront définis par la convention collective de l’entreprise ou au bon vouloir du chef de service dans la fonction public, avec le système d’autorisations spéciales d’absence.

2- Des droits au cas par cas pour les Grands-Parents salariés

Dans les faits, des événements familiaux tels la naissance d’un Petit-Enfant, ne permettent pas aux Grands-Parents salariés de prendre un congé. Cela reste donc à la libre appréciation de l’employeur. Egalement, cette situation peut être prévue par des conventions collectives d’entreprises : elles peuvent envisager des aménagements du temps de travail pour les Grands-Parents.

# La Grand-Parentalité active, un concept qui monte

La « Grand-Parentalité active » est une idée qui se développe de plus en plus. Elle désigne le fait d’être toujours dans la vie active en étant en même temps Grand-Parent. Alors que les entreprises reconnaissent de plus en plus la pluralité des formes de familles, ce n’est qu’ainsi que ce statut particulier de « Grand-Parent » tend à être reconnu.

Plusieurs structures indépendantes et associatives visent à mettre davantage en lumière cette problématique, afin que des solutions soient apportées au niveau juridique et donc légal. Temps partiel, congés facilités pendant les vacances scolaires et tout autre événement qui concernerait les Petits-Enfants sont ainsi les pistes de travail évoquées. Mais le chantier est balbutiant, donc très vaste.

Ainsi, rappelons le lien avec la loi de 2003 sur la retraite et le temps partiel. Le but est, pour ces structures militantes, d’ajouter une disposition à la future nouvelle loi sur les retraites, consistant à mettre en place un « congé grand-parental » pour la naissance d’un Petit-Enfant ou autre événement de la vie de famille.

# Un exemple d’entreprise ayant adopté la Grand-Parentalité active

Certaines entreprises ont déjà intégré cette Grand-Parentalité active dans leur culture. Le groupe Rhodia, a ainsi été le premier à inclure en 2010 un « congé grand-parental » dans sa politique de Ressources Humaines. Attention toutefois car le nom de ce nouveau congé peut prêter à confusion. En effet, il s’agit pour ses salariés dont l’âge est supérieur à 50 ans de pouvoir bénéficier d’un temps partiel en échange d’un allongement de la durée de travail. La perte en salaire est financée via le CET.

#L’enjeu pour les Grands-Parents actifs d’équilibrer vie pro et vie perso

En effet, nombre d’entreprises considèrent que les salariés sont plus compétents durant les dernières années de leur carrière (expérience et formation) mais qu’ils coûtent plus cher. Donc, parfois, on pousse un peu les salariés vers la sortie. Pour autant, la première cause de départ à la retraite est… l’envie de s’occuper de ses Petits-Enfants, de pouvoir en profiter pleinement !
Pour les Grands-Parents, c’est en effet un bon moyen pour eux d’accorder du temps à leurs Petits-Enfants tout en se consacrant à leurs responsabilités professionnelles. C’est donc également un gage d’efficacité car, en équilibrant la vie de ces salariés Grands-Parents, tout le monde est gagnant.

3- Quels sont les droits des Grands-Parents toujours actifs ? Zoom à l’étranger

À l’échelle européenne, la Grand-Parentalité active est beaucoup aussi d’actualité.

# Grand-parentalité active en Allemagne

Dans ce pays voisin du nôtre, les parents peuvent dans certains cas transférer leurs congés parentaux à un Grand-Parent afin que celui-ci s’occupe des Petits-Enfants. De plus, dans des situations d’urgence, les entreprises peuvent octroyer un congé payé d’une durée maximale de 10 jours aux Grands-Parents afin qu’ils s’occupent de leurs Petits-Enfants.

# Au Royaume-Uni, vers un système de congés partagés

Même en Angleterre, le rôle joué par les Grands-Parents apparaît comme indispensable dans la vie familiale. Ainsi, constatant qu’un nombre trop important de Grands-Parents quittaient leur emploi pour s’occuper de leurs Petits-Enfants, le gouvernement britannique envisage désormais de mettre en place un système de congés partagés entre parents et Grands-Parents.

En somme, être Grand-Parent et salarié n’est pas, pour l’instant, dispensateur de droits reconnus en France. Mais il y a fort à parier que les choses changeront d’ici peu et notamment sous l’impulsion de nos voisins européens.

Grands-Parents vie active : pas évident

4- Le Grand Témoignage : Grand-Mère et salariée, chronique d’une vie bien remplie

Propos recueillis le mardi 26 mars 2019
Catherine, 56 ans, Grand-Mère et salariée.

# Continuer de travailler et culpabiliser ?

« Je suis Grand-Mère et, comme beaucoup d’autres Grand-Mères, je travaille encore. Arrêtons avec le cliché de la Grand-Mère à la retraite ! Me concernant, ce n’est pas pour tout de suite. Pourtant, ce n’est pas parce que je suis salariée que je compte me priver de mes trois adorables Petites-Filles !
Alors, il est vrai que je culpabilise de temps en temps à force de travailler, surtout quand mes semaines au bureau sont très chargées… Mais, en réalité, je n’ai pas le choix. Et puis je me rassure aussi en me disant que j’ai la chance d’adorer ma profession. Ce qui m’attriste, en revanche, c’est que mes Petites-Filles aimeraient me voir davantage. Si vous les entendiez lorsqu’elles me demandent pourquoi je ne suis pas venue les chercher à l’école depuis des semaines, ou pourquoi je ne peux pas m’occuper d’elles pendant les vacances ! C’est parfois difficile à vivre, mais c’est aussi le prix à payer.

Heureusement, j’ai la chance d’avoir une fille géniale, qui leur explique toujours pourquoi je suis absente. C’est grâce à elle si, au quotidien, je me sens moins coupable. Détail amusant : au cours des dernières vacances de Pâques, les rôles se sont inversés. Un soir, j’ai eu la surprise de retrouver mes trois Petites-Filles et leur maman au pied de mon bureau ! J’étais si contente et si fière de présenter mes merveilles à mes collaborateurs. Ma fille ne m’a jamais culpabilisée concernant mon travail, elle ne m’a jamais fait le moindre reproche et elle m’a toujours soutenue.

# Une solution : profiter à fond des Petits-Enfants pendant les temps libres

Je me souviens bien d’avoir dû quitter la maternité quelques heures seulement après la venue au monde de Clémence, ma dernière Petite-Fille. Cela fait partie des moments difficiles, de ces instants où on se dirait volontiers que réussir à concilier travail et vie de famille n’est pas si simple. Pour me rassurer, je me dis simplement que mes Petites-Filles vont grandir et qu’elles comprendront un jour pourquoi j’ai parfois été contrainte de privilégier mon travail. Enfin, si je devais donner un conseil à toutes celles qui, comme moi, sont Grand-Mère et salariée, je leur dirais de profiter au maximum de leurs Petits-Enfants les week-ends, et de garder à l’esprit que la retraite est aussi faite pour passer davantage de temps en famille ! »
Grand-Parent et vie active : occupation avec ses Petits-Enfants

5- La rencontre : Grands-Parents et toujours dans la vie active

Devenant Grand-Parent à l’âge de 54 ans en moyenne, il est assez logique de constater que plus d’un Grand-Parent sur deux est toujours dans la vie active. Auto-entrepreneurs, salariés ou chefs d’entreprise : pour la majorité des Grands-Parents, la retraite, ce n’est pas pour tout de suite.
Devant un tel constat, Grand-Mercredi a mené l’enquête au travers du récit de 3 Grands-Parents qui travaillent. Comment font-t-ils pour concilier Petits-Enfants et vie professionnelle ? Y parviennent -ils vraiment? Enfin : sont-ils heureux dans leur vie professionnelle ou, au contraire, impatients de pouvoir consacrer plus de temps à leurs Petits-Enfants… ?

# Véronique, toujours active, prend ses Petites-Filles une soirée et nuit par semaine

Intéressons-nous à l’histoire de Véronique, assistante administrative en mairie… et heureuse Grand-Mère de 3 Petites-Filles en bas âge. Pour concilier sa vie professionnelle et profiter d’elles, elle les reçoit une fois par semaine à dormir. Pour rien au monde elle ne manquerait ce rituel immuable. « Le mardi matin, je me rends à la mairie en sifflotant, moi qui sais que je vais profiter de mes petites merveilles toute la soirée… Au programme, ateliers en cuisine et spectacles… de danse évidemment ». Pour Véronique, instaurer pareils rendez-vous est un moment de plaisir et un moyen de se fabriquer des souvenirs avec ses Petits-Enfants : « Travailler, OUI ! Mais passer à côté de ma vie de Grand-Mère, sûrement pas ! », résume-t-elle.

#Jean-Michel, Grand-Père auto-entrepreneur qui ne veut pas entendre parler de retraite

Nous avons aussi pu rencontrer un Grand-Père pas comme les autres. Après une longue carrière dans le secteur de l’automobile, il s’est reconverti en tant qu’auto-entrepreneur. Un choix qui lui est vite apparu évident. « Ces quelques mois où j’ai été retraité, je les ai détestés. Certes, j’ai pu profiter un peu plus de mes Petits-Enfants. Mais dans le fond… Vous savez, je veux que mes Petits-Enfants soient fiers de moi et c’est par le travail que cela passera. Qu’ils gardent l’image d’un Grand-Père travailleur est essentiel ! ». Rappelons ainsi que la transmission et l’envie de transmettre – y compris son savoir professionnel – est l’une des priorités pour la majorité des Grands-Parents.

# Marie, devenue assistante maternelle de ses propres Petits-Enfants

Difficile d’aborder le sujet du salariat chez les Grands-Parents sans obtenir le témoignage d’une Grand-Mère qui travaille tous les jours aux côtés d’enfants… C’est chose faite avec l’histoire étonnante de Marie, enseignante retraitée devenue… la nourrice de ses Petits-Enfants !
En rencontrant Marie, nous pensions avoir affaire à une enseignante en maternelle, fraîchement retraitée. C’est le cas. Mais le manque du contact au quotidien avec les enfants, de la transmission de son savoir, de son expérience, Marie ne l’a pas supporté. A peine retraitée, elle s’est donc mise en quête d’une nouvelle activité professionnelle.

Par hasard, elle a alors entendu parler d’un phénomène de plus en plus répandu Outre-Manche : être rémunéré par ses propres enfants pour garder officiellement ses Petits-Enfants. Il faut dire que la proposition a de quoi séduire : qui de plus indiqué que leur Grand-Mère pour garder des enfants ? Qui de plus rassurant pour les parents ? Quant aux Grand-Mères, n’est-ce pas là la solution ultime pour concilier une activité professionnelle épanouissante tout en passant du temps avec ses Petits-Enfants ?

Grands-Parents vie active à l'école

6- Grands-Parents et vie active : des conseils pour réussir à concilier les deux rôles de votre vie

Devenir Grand-Parent est, certes, une chance inouïe. Mais quand l’heure de la retraite n’a pas encore sonné, il n’est jamais évident de concilier Petits-Enfants et vie de bureau. Alors Grand-Mercredi vous propose des conseils et des astuces afin de vous organiser au mieux et de continuer à profiter de vos Petits-Enfants.

# Récupérer ses Petits-Enfants à l’école…

… ou les y déposer, s’il vous est impossible de faire le déplacement en plein après-midi. Conduire ses Petits-Enfants à l’école, c’est l’assurance de passer un moment inoubliable pour vous comme pour eux.

# Instaurer des rituels…

que ce soit le soir en rentrant d’une journée de travail, ou le matin avant de vous y rendre, programmez des moments immuables avec vos Petits-Enfants : passez-leur un coup de téléphone, par exemple, partagez un petit-déjeuner avec eux si vous avez la chance d’être à proximité, ou encore accueillez-les à dormir aussi souvent que vous le pouvez ! En substance : tentez d’instaurer des rendez-vous réguliers pour que tout le monde se fabrique des souvenirs.

# Et s’ils venaient vous chercher en bas de votre bureau ? 

Il n’y a pas que vous qui pouvez aller les chercher à la sortie de l’école. Vos Petits-Enfants aussi, pendant les périodes de vacances scolaires, pourraient venir vous retrouver devant votre lieu de travail. Demandez à vos enfants d’organiser cette sortie : ils seront fiers de découvrir l’endroit où vous exercez ce métier dont ils entendent si souvent parler.

# Invitez vos Petits-Enfants à déjeuner… à la cantine de votre bureau !

Vous avez la chance d’avoir un restaurant d’entreprise, et selon les conventions en vigueur, vous aurez peut-être le droit et la possibilité de leur faire découvrir votre cantine ! Au programme : un déjeuner plein de bonne humeur ! Votre entreprise organise le Noël des enfants…

# Et si vous en profitiez pour organiser le Noël de vos Petits-Enfants…

Il n’y a priori aucune raison pour que votre employeur s’y oppose ! Là encore, vos Petits-Enfants seront enchantés de découvrir les coulisses de votre travail. L’astuce Grand-Mercredi : un joli cadre, une photo de vos Petits-Enfants, le tout délicatement posé sur votre bureau… Et vous aurez l’impression de les avoir avec vous !

Etre Grand-Parent et être toujours actif est un statut de plus en plus répandu dans la société actuelle. En s’organisant, il n’y aucune raison de devoir délaisser ses Petits-Enfants au profit de son travail, et vice-versa. Les deux sont parfaitement compatibles à condition de préserver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie de Grands-Parents. Enfin, si le droit des Grands-Parents au sein de l’entreprise n’est pas officiellement reconnu, il y a fort à parier qu’il le sera prochainement et notamment sous l’impulsion de nos voisins européens.
Si vous aussi vous êtes Grands-Parents et toujours dans la vie active, partagez avec nous votre expérience en nous écrivant à cette adresse. Nous serons ravis de recueillir votre témoignage et d’échanger avec vous.

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