Question de calendrier, ma maison se trouve être chaque été le théâtre des « premières fois » d’Auguste.
Premier steak haché-purée et première trempette dans l’océan l’an passé; premiers mots « intelligibles » attendus cette saison.
Très à cheval sur le développement cognitif de ses enfants, ma fille Capucine a voulu qu’un imagier Montessori figure dans quasiment chaque pièce de la maison.
Dans le lot, j’ai quand même glissé celui du Père Castor, un grand classique qui continue de faire ses preuves. A ce que je sache, quelle que soit la méthode, un canard reste un canard et un camion reste un camion !
Mais ce qui fait le plus débat autour des borborygmes d’Auguste, c’est la traduction. « Oh ! Il a dit bateau ! ». « Ah non ! Il a dit gâteau ». « T’es sûre ?… Chloé, viens voir… Qu’est-ce qu’il a dit ton petit-frère là ?… Auguste, mon chéri, dis à Chloé ! »
Un jeu qui peut durer des heures. Un jeu qui dure depuis que je suis devenue grand-mère pour la première fois. Un jeu dont je ne me lasserai jamais, et qui me fera verser une larme quand il dira enfin « Granny ».