Privée toute l'année de ses Petits-Enfants... elle témoigne ! - Grand-Mercredi

Non Classés

Privée toute l’année de ses Petits-Enfants… elle témoigne !

Temps de lecture : 4 min

Vous êtes privés de vos Petits-Enfants quelques semaines ? 
Pour cette Grand-Mère, c’est toute l’année ! Elle témoigne.

 

En ce moment, j’entends régulièrement parler de tous ces Grands-Parents malheureux, dû à l’actuelle situation de confinement, qui les a privés de voir leurs chers Petits-Enfants…

Il y a ceux qui sont contrariés de ne plus pouvoir aller les chercher le mardi soir chez leurs parents et ceux qui s’attristent de ne plus pouvoir leur préparer leur goûter préféré. Dans tous les cas, la satisfaction de les voir au travers d’un écran ou de les avoir au bout du fil, n’est pas suffisante…

Mais vous savez quoi ? Moi, j’envie fortement toutes ces Grand-Mères et tous ces Grands-Pères ! 

Parce que, eux au moins, ils ont la chance de pouvoir s’occuper de leurs Petits-Enfants tout le reste de l’année… Alors qu’en ce qui me concerne, je ne peux les voir qu’une ou deux fois par an tout au plus : le jour de Noël et le jour de l’anniversaire de mon fils…(quand nous avons la chance d’être invité).

Une situation qui me fend le coeur…

D’ailleurs, au quotidien, mes copines me montrent tout le temps, les adorables photos des prouesses de leurs Petites-Filles, les jolis sourires de leurs  Petits-Fils. Elles me racontent ce qu’ils ont fait chaque semaine, pendant que mon mari et moi-même attendons désespérément l’appel des nôtres.

Avant l’arrivée de ma belle-fille, j’ai toujours été très proche de mon fils. Nous avions une relation particulièrement fusionnelle même… Peut-être un peu trop, ce qui a sans doute dû déranger sa femme. Dès notre rencontre, j’ai vu qu’elle construisait une forme de jalousie à mon égard… Mon fils me faisait confiance, il me demandait mon avis, des conseils : ce qui lui déplaisait fortement !

Un jour, j’ai dit à mon Grégoire qu’il fallait que nous coupions le cordon pour le bien de son couple. Petit à petit nos appels s’espaçaient au même rythme que nos rencontres… Et même si la distance devenait un peu trop grande à mon goût, je suis restée éloignée. Jusqu’au jour où ma belle-fille a mis au monde cette adorable tête d’ange !

Ma joie fut telle, que je n’aurais les mots pour la décrire. Ce jour arrivait enfin : j’étais Grand-Mère ! Hélas, si j’avais su que je ne pourrais jamais vraiment endosser ce rôle… pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé !

D’abord, mon fils a déménagé à l’opposé de là où nous sommes, ce qui n’est probablement pas un hasard. Puis, lorsque je les appelle, ils décrochent peu ou me disent qu’ils sont très occupés et trouvent une excuse pour raccrocher. Ou encore, lorsque mon mari les invitent à passer des vacances ensemble, ils ont déjà autre chose de prévu… Nous avons tout essayé, même la correspondance épistolaire.

La femme de mon fils lui a probablement, une fois de plus, retourner la tête. Ce qui est bien triste parce que moi je ne demande qu’à ce que nous nous entendions bien. D’ailleurs, j’ai fait beaucoup d’efforts pour l’intégrer le plus possible à la famille.

Depuis, deux autres Petits-Fils ont également pointés le bout de leur nez. Mon mari et moi ne pouvons les voir que très occasionnellement !

Alors, je n’ai qu’une chose à dire aux Grands-Parents concernés par le confinement : profitez de cette distance pour réaliser combien vous êtes chanceux le reste de l’année d’avoir d’aussi merveilleux Petits-Enfants.