Je n’irai pas par quatre chemins : celle qui vous écrit aujourd’hui, Mesdames, est une survivante.
En l’espace d’une semaine, j’ai bravé tous les obstacles. Des faciles (gâter, puis réjouir, tous mes enfants et petits-enfants sans exception), des périlleux (farcir de cèpes une tourte aux pommes de terre pour douze) et mêmes des insurmontables (trouver à la dernière minute des piles plates LR34 de 1,5 volt pour mon lumignon de Noël en bout de course).
Côté diététique, après un chapon, deux pintades, quatre bûches et un kilo de pralinés, je suis à deux doigts de me convertir au sans sucre et sans gluten; tout juste si je pense pouvoir regarder une huître dans les yeux le 31 décembre.
Vous me direz : je l’ai bien cherché.
Deux mois que je battais le rappel pour avoir tout le monde autour de moi, de ma fille Capucine, hyperactive dans l’âme, à son globe-trotter de mari, en passant par Alice et ses états d’âme, mon fils Bertrand et ma bru qui « aime tout sauf le sucré-salé », et bien sûr Paul, ma « presque moitié » qui – en dépit de son habitude à se terrer tel un renard solitaire – a pris un malin plaisir à déboucher nos meilleures bouteilles pour tout le monde.
Après avoir fait le plein de calories et d’amour, je me repasse donc en boucle les plus jolis moments de ces festivités entamées bien en amont – le cocktail chez maman le 22, le goûter chez la nounou des petits le 23… – et rit encore toute seule des dizaine de selfies qu’Adèle et Boris ont tenté de me faire faire entre deux gougères au fromage. A se demander comment ils auraient occupé leur soirée si je n’avais pas été là pour les distraire…!
Dernière ligne droite avant le Nouvel An, donc.
Entre la soirée à thème « cheese, wine & scoubidou, bidou » chez mes fantaisistes amis libraires les Vernet, et le karaoké géant auquel les voisins du 4ème convient tout l’immeuble (à en juger par le mot scotché dans l’ascenseur), mon coeur balance.
Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vous dirai ça en 2017.
« Réveillonement » vôtre,